L'imposture darwinienne

Publié le par Costag

 

 

LES  INCOHérenceS  De  LA  théorie  Darwinienne  DE  L’ÉVOLUTION

 

 

Jacques Costagliola

 

 

 

Réfutation du mécanisme de mutation - sélection

Les phénomènes darwiniens, mutation aléatoire, sélection a posteriori, ne suffisent pas à expliquer l’évolution, la vraie, la macroévolution.

La mutation

Génique ou chromosomique, la mutation permute une ou plusieurs bases nucléïques A,T,G,C, ce qui parfois permute aussi un acide aminé, et encore plus rarement modifie la structure de la protéine et encore plus rarissimement perturbe sa fonction. La mutation bénéfique est rarissime ; les plus fréquentes sont létales, adverses ou neutres. De plus seule la mutation atteignant une cellule reproductrice (gonie, gonocyte, gamète), l’œuf ou les premiers blastomères (avant la différenciation de la lignée germinale), peut être transmise à la génération suivante. Rarement car encore faut-il que le spermatozoïde muté parmi des millions soit le fécondateur, encore faut-il que l’ovocyte muté, sur les 400 qu porte une femme, soit le fécondé 

La variation

On en distingue trois types :

- La variation physiologique, due à la dérive génétique des allèles ou à une modification quantitative superficielle (taille, couleur…) génétique ou épigénétique, réaction à l’environnement, à des contraintes diverses, oscillant autour du type commun, agent du polymorphisme intraspécifique ; elle favorise ou crée occasionnellement une variété sans effet évolutif (phalène du bouleau).

-  La variation hypertélique, variation physiologique devenue hypertrophique, plus ou moins condamnée à terme par une sélection naturelle répressive, sauf si elle est favorisée par une sélection sexuelle positive ou un facteur artificiel (sélection domestique par l’homme).

- La variation innovante, nécessitant une mutation génique ou chromosomique accumulée, voire par création d’un nouveau gène, avec apparition d’une variation de novo ou transformation par étapes d’un organe en un autre. Cette orthogenèse est occultée par les néodarwiniens qui court-circuitent l’accumulation obligatoire de microvariations entre la variation initiale et le néoorgane achevé, – gênante pour eux – mais nécessaire (à moins de prôner un saut évolutif brutal encore plus improbable. Gayon n’a pas hésité à parler de la métaphysique de la variation ! En effet, seule la dernière variation - devenue fonctionnelle - peut être objet de sélection.  

A l’improbable marche graduelle aléatoire mais têtue vers la variation achevée (darwinisme), on oppose alors, la non moins improbable série de variations toutes fonctionnelles et sélectionnables chacune apportant un plus (néodarwinisme), la transformation graduelle provoquée par la réaction animale aux nouveaux changements et aux nouveaux besoins (Lamarck), la macrovariation brutale innovante d’emblée (Gould), la phénocopie par mutation dirigée par la séquence de modifications en cascade, du milieu au génome, induite par la dysharmonie milieu vivant (Piaget), le neutralisme de Kimura, l’immunisation adaptation du complexe protéine lésée – ADN (Wintrebert), la cybernétique cellulaire de voisinage (Chandebois).

= La variation darwinienne graduelle minime, par accumulation d’étapes transgénérationnelles, apportant chaque fois une amélioration de détail sélectionnable, parmi tant d’autres allant dans toutes les directions, est à la fois une orthogenèse et une vue de l’esprit. Aucune étape n’est sélectionnable tant que le néoorgane n’est pas opérationnel, fonctionnel et apportant une adaptation nouvelle.

Alors de deux choses l’une : ou la sélection reconnaît les étapes intermédiaires insignifiantes et donc connaît et vise l’organe cible et la progression est dirigée ; ou la variation est brutale, innovante d’emblée, miraculeuse ; ou une suite graduelle d’étapes apportant toutes une amélioration fonctionnelle minime, suite de petits miracles. Les darwinistes ne donnent qu’un exemple théorique : de l’ocelle pigmentée à l’œil mammifère. Ce serait une orthogenèse miraculeuse d’autant plus qu’il faut lui corréler tout l’appareil neurocortical.

La raison de l’accumulation darwinienne est dans le modèle de la sélection artificielle plaqué par Darwin sur sa sélection naturelle. Mais dans la sélection domestique finalisée, c’est l’homme qui amplifie la variation par croisements dirigés dans la direction qui lui plaît. C’est un très mauvais modèle finaliste qu’a choisi Darwin pour une variation sélection du hasard et de la nécessité.

= La macrovariation. On pourrait admettre qu’une variation aléatoire importante améliorante, immédiatement fonctionnelle, favorise la survie et augmente la progéniture. Mais la macrovariation est rejetée par Darwin et les darwiniens parce qu’elle nécessiterait une corrélation simultanée avec le génome, avec l’organisme, avec le milieu, avec le comportement. Quadruple hasard heureux incompatible avec le postulat aléatoire (Piaget). La création ou la mutation de nombreux gènes (morphogènes et gènes régulateurs) simultanément et en harmonie entre eux et le reste du génome pose le même problème ; les mutations pléïotropes connues donnent toutes des monstruosités défavorables voire suppressives. Les polymutations géniques et chromosomiques montrent que des variations brusques, polyorganiques et polyfonctionnelles sont possibles, mais pathologiques voire létales. Elles montrent la difficulté, voire l’impossibilité de l’intégration harmonieuse de la variation brusque dans le reste de l’organisme. Le hasard permet une involution régressive, non une évolution progressive (Salet).

La sélection naturelle

Elle est aveugle et traduit l’échec des moins aptes. La sélection naturelle, contrairement à ce que pensait le Darwin des débuts, ne crée rien, ne favorise rien, ce n’est pas un choix aristosélectif triant les meilleurs mais une élimination élective des plus faibles. Ce n’est pas une sélection active, positive, mais une sélection négative, passive ; même pas une tueuse d’handicapés, en fait une caisse enregistreuse. Le problème de l’innovation ne relève que du pôle mutation - variation. De plus la sélection externe par le milieu est précédée par une sélection interne (Piaget) ou multipolaire (Buican), impitoyable, manifestant la nécessité de la corrélation des nouveaux gènes avec les existants, de la nouvelle partie avec le restant de l’organisme, du nouveau comportement local avec les comportements interne et externe, et enfin du tout avec le milieu. 

- L’accumulation amplification de la variation. Le mécanisme variation sélection ne semble vraissemblable aux darwiniens que parce qu'ils refusent d’envisager les multiples étapes intermédiaires d’une transformation par variations minimes graduelles amplifiées et accumulées dans la bonne direction, bien que noyées dans la foule des variations neutres et contraires qui devraient dévier le processus dans la majeure partie de la descendance. Au binôme invoqué, variation - sélection, il faut substituer le trinôme variation - accumulation - sélection. On s’aperçoit alors que les trois termes de l’alternative sont  : ou toute variation en marche vers un néo-organe est sélectionnée, ce qui signifierait que la sélection connaît le but à atteindre ! ou qu’il n’y a rien à sélectionner avant la dernière étape et on n’arrivera jamais à elle par ce moyen, ou que l’accumulation est dirigée.

La séquence variations accumulées et orientées, parallèle chez tous les individus d’une population ou même chez un grand nombre étant exclue, il faudrait envisager soit que le néoorgane ait réussi à se constituer chez un individu rare qui devra, par inceste avec ceux des enfants qui auraient reçu la nouvelle combinaison génomique, former le premier couple d’une nouvelle variété se détachant des autres et devenant une espèce (théorie adamique de Grouchy-Lejeune), soit une diffusion à chaque génération de chaque étape qui, une fois transmise, évoluerait chez tous les rameaux dans la même direction.

Peu importe, dans tous les cas il s’agit d’une orthogenèse. On est en plein finalisme ! L’embryogenèse, l’organogenèse et la morphogenèse, ne sont pas explicables dans le postulat aléatoire par une accumulation de variations aléatoires minimes graduelles amplifiées accumulées et orientées toujours dans la même direction, ni par des macrovariations aléatoires innovantes brutales, de novo, mono ou polygéniques. Ce n’est pas une probabilité minime mais une impossibilité de fait. Il y a antinomie entre les processus invoqués et les résultats à eux attribués. Le moindre néoorgane nécessite la variation simultanée des appareils nerveux, circulatoire, ostéoconjonctif, musculaire, chargés de le neuraliser, de le soutenir, le nourrir, le drainer, et le moindre néocomportement nécessite un ajustement à l’ensemble des formes et des comportements existants. Les uns et les autres doivent être coordonnés au génome, aux organes et au milieu.

- La sélection sexuelle est active, favoriserait les plus beaux et les plus forts, mais elle relève du caprice de la femelle et peut aller contre la sélection naturelle, et même contre la survie, en favorisant l’hypertélie, par exemple la queue handicapante du paon, plus favorable au renard qu’au paon. La sélection sexuelle, contrairement à la naturelle, est exercée par un agent actif (la femelle) et s’apparente à la sélection artificielle ou domestique exercée par l’homme, et non à la sélection naturelle.

L’évolution

L’évolution est un fait. Elle est partie du plus simple, archéobactéries, protocaryotes,  vers le plus compliqué, le cerveau humain, au travers d’innovations successives imprévisibles par les étapes antérieures. Elle ne s’est jamais limitée au plus apte ni au plus fécond, sinon pourquoi aurait-elle dépassé l’amibe, l’insecte, la souris, le lapin ?

- L’évolution darwinienne. Le mécanisme mutation sélection naturelle, tant dans sa variante minimaliste que dans la variante saltationniste, ne peut avoir pour résultante l’évolution. Il ne peut répondre que de : 1. la variation banale allélique louvoyant autour du type commun qui engendre des variétés en compétition sélectionnables sans sortir de l’espèce ; - 2. l’élimination des défauts et erreurs graves, de gène, de forme et de comportement, engendrant des faibles et des malformés.

La sélection naturelle, aveugle, négative, passive et surtout obligatoire postérieure au changement innovant –donc jamais créatrice -, est totalement disjointe de l’origine de la variation adaptative, qu’elle soit aléatoire ou non, et partant découplée d’une évolution progressive, qu’elle abandonne à la seule mutation. Si les mutations sont l’agent de l’évolution, elles ne peuvent être que dirigées et coordonnées, certain darwinien dit : canalisées et parle d’orthodromie pour ne pas dire orthogenèse (Buican). Il ne faut pas se cacher les difficultés, seuls des mécanismes déterministes et finalistes peuvent en répondre. La trop grande ombre faite par Darwin cache les théories de ce type élaborées par Wintrebert et par Piaget, par exemple. On n'a que le droit de retoucher la théorie de l'intérieur, mais pas de la remplacer.

- L’évolution par sauts ou équilibres intermittents de Gould-Eldredge est abusivement considérée comme une variante du néodarwinisme, alors que les mécanismes en cause sont antinomiques avec lui. Pour les darwinistes, microévolution et macroévolution sont dues aux mêmes microvariations accumulées ; pour les saltationnistes, l’évolution procède par longues périodes calmes de dizaines de millions d’années séparées par des phases brusques de remplacement des espèces. Mais ces variations brusques nécessitent, on l’a vu, des corrélations immédiates entre nouveaux génomes, nouvelles formes, nouvelles fonctions, nouveaux comportements, tous apparus au hasard, entre eux et avec le milieu, ce qui relèverait  du miracle (Piaget).

Réfutation des arguments secondaires du cordon de sécurité darwinien

Le noyau central, commun aux avatars successifs du darwinisme est un noyau mou, sa réfutation suffit à condamner la théorie. Mais il est amusant, parce que facile, de réfuter les arguments secondaires de ce que Thuillier appelle la ceinture de sécurité de Darwin, suscités par la faiblesse de l’argument principal et tissés en cascade d’hypothèses se faisant  la courte échelle.

- Le polymorphisme maximal, l’absence de monotonie. La sélection du plus apte devrait dans chaque taxon favoriser une variété par espèce, une espèce par famille, une famille par genre ; au lieu de cela on a l’inverse : le polymorphisme le plus grand à tous les niveaux de la taxonomie.

- La persistance des espèces primitives. Chaque innovation franchissant un niveau, soi-disant pour une meilleure adaptation, devrait s’accompagner de la disparition des taxons primitifs. Il n’en est rien, bactéries, protistes, espèces fossiles, prolifèrent toujours. Certaines espèces dites fossiles ont plafonné à un stade primitif alors que dans les mêmes taxons d’autres ont évolué sans éliminer les anciennes. D’autres se sont arrêtées en chemin, à tous les stades. Ce qui prouve que l’évolution n’est pas nécessaire à la survie et que toutes les espèces, primitives ou récentes, sont adaptées. Les espèces filles coexistent avec les espèces mères. L’adaptation n’est pas le moteur de l’évolution. Exemples : le cœlacanthe, après avoir entamé un processus de transformation vers la sortie des eaux (nageoires pattes, ébauche de poumon), n’a plus évolué depuis 400 MA ; les drosophiles mutent beaucoup sans évoluer depuis 60 mégans.

- Le modèle de la sélection domestique.  La théorie darwinienne du hasard des variations et de la nécessité de la sélection a été calquée par Darwin sur la sélection artificielle des plantes et des animaux domestiqués par l’homme, dont les caractères, en particulier celui de l’accumulation têtue de la variation, sont voulus, orientés et finalisés à la merci d’un programmateur volontariste extérieur au système. C’est l’opposée d’une sélection naturelle négative passive a posteriori.

- La sophistication gratuite.  Dans certains ordres ou familles (papillons, araignées, insectes) des espèces ont développé des moyens de défense, attaque, camouflage, mimétisme, stratégies amoureuses ou parasitages, très complexes, d’autres se sont contentées de modifications partielles, ébauchées, voire s’en sont abstenues, sans effet différentiel sur la survie de ces espèces.

- L'hérédité de l'acquis.  Si l'on applique à Charles le traitement infligé à Jean-Baptiste, à savoir condamnation sans appel pour cause d'adhésion au postulat de l’hérédité des caractères acquis, la condamnation devrait être encore plus sévère pour Darwin, parce que non seulement il postule aussi l’hérédité de l’acquis, obligatoire à sa transmission de la variation graduelle aléatoire, mais il a, de surcroît, bâti pour l’expliquer trois mécanismes farfelus :

1) la pangenèse de gemmules nées dans les organes, migrant dans les cellules reproductrices et transmises à la génération suivante, qui remonte à Hippocrate ;

2) l’hérédité homochrone, réapparaissant chez le descendant à l’âge de l’apparition chez l’ancêtre mutant, exemple les cornes à la puberté ;

3) l’hérédité mésoparentale par mélange à égalité des traits paternels et maternels, théorie du sac de billes. 

Ces quatre points sont oubliés par les darwiniens comme ses darwinades sur les vers de terre anglais et l’aptitude de l’homme à réapprendre à bouger les oreilles

- La sélection de l'inutile ou Peut-on faire confiance au cerveau et à sa  fonction cognitive sélectionnés pour le combat, la fuite et le coït ? Piaget remarque que si les phénotypes organiques et fonctionnels constituant l’appareil cognitif sont apparus au hasard et ont été triés sur la seule aptitude à favoriser la survie et la descendance, et non pas sur des capacités superfétatoires de conceptualisation et d’abstraction, alors, on pourrait émettre des réserves sérieuses sur la valeur de la fonction cognitive de l’homme et sur la science, biologique entre autres, qu’elle a bâtie ! 

- La boite noire de la morphogenèse  On connaît l’action, de gènes pléïotropes, un seul gène agissant sur plusieurs fonctions, et à l'inverse de plusieurs gènes collaborant pour une seule fonction dite polygénique, l'action des homéogènes régulateurs responsables de la formation d'un complexe global : un thorax, d’une aile. Mais un gène a pour fonction de coder la synthèse d’une protéine. On ne sait pas grand’chose sur la boite noire entre les protéines et la morphogénése. De plus un gène actuel est le résultat de nombreuses mutations étalées dans le temps, si l'on peut admettre des extensions de programme, la création concomitante d’un néoprogramme et de ses néogènes toujours par le hasard trié par la sélection relève de la plus haute fantaisie. Il est temps de confirmer ou d'infirmer les expériences de Piaget sur l’hérédité de l’acquis. Mais comme pour les ovnis on ne tient pas à savoir.

Conclusion

Le darwinisme s'est imposé sur une série de non-dits et par le seul poids des mots pris pour des idées alors qu'ils n'étaient que des slogans creux ou lapalissades : la lutte pour la vie, la sélection des plus aptes, les plus dominants dominent les moins dominants, les meilleurs se reproduisent mieux, etc. Darwin décrit une orthogenèse de variations finalisées et la dit aléatoire ; Darwin décrit une sélection artificielle et la nomme naturelle. Darwin décrit une sélection positive, alors qu’elle ne peut être que négative. Darwin décrit une sélection créatrice, alors qu’elle ne peut être que postérieure à la variation achevée. Le noyau de la théorie darwinienne est incohérent et les arguments auxiliaires appelés en renfort par Darwin et ses successeurs sont mensongers ou farfelus.

Le seul fait que la théorie fasse le silence :

- 1. sur les conditions d’accumulation de variations obligatoirement neutres entre la première et la dernière achevant la nouveauté (organe et fonction) et apportant le mieux sélectionnable, accumulation de variations minimes, graduelles, aléatoires et orientées dans la bonne direction, en marche vers un néoorgane ;

- 2. sur les conditions de corrélations multiples entre la variation achevée, chronique ou brutale, et le génome, les organes, le comportement, et le milieu ;

- 3. sur les faits contraléatoires de l’évolution (finalité des organes génitaux, mimétisme, évolution parallèle coordonnée (plantes insectes, canon cuirasse, parasitisme, etc)

- suffit à la condamner sans appel.

La position, unique dans l'histoire des sciences, d'une théorie unique exerçant un terrorisme intellectuel amenant l'interdiction de toute conception ne s'intégrant pas à LA théorie de l'évolution et ne faisant pas allégeance à la statue du commandeur, est la plus grande imposture de la biologie. Elle a stérilisé ou éradiqué du paysage scientifique, par le mensonge, le sarcasme ou le silence, d'autres théories mieux argumentées, de Lamarck et Wallace à Denton, en passant par Wintrebert et Piaget, et en arrivant à Torris, Chandebois et Dambricourt.  Et elle a absorbé, en s'y adaptant par sa propre plasticité, plus qu'en les adaptant, des théories aussi éloignées que la génétique, la théorie de l'information, la biologie des populations, la théorie neutraliste de l'évolution de Kimura. C'est le seul exemple d'ailleurs d'une grande théorie biologique, même si elle boite, car il n'y a pas de théorie de la cellule, il n'y a pas de théorie de l'organisme pluricellulaire, il n'y a pas de théorie de l'homme, il n'y a pas de théorie de la vie (sauf Vendryès, Lupasco et Pichot, pour les deux dernières, mais on ne peut pas dire qu'elles suscitent un consensus).

 JC

 

Résumé.

L’argumentaire du noyau dur du néodarwinisme est autocontradictoire. Les étapes du processus darwinien ne sont pas, comme on le dit, le binôme variations aléatoires triées par la sélection naturelle, mais le trinôme variation, accumulation, sélection. La sélection darwinienne trie a posteriori, en les conservant ou non, des variations morphologiques ou comportementales dues aux seules mutations aléatoires, sur lesquelles reposent seule l’évolution. Or, la série de variations aléatoires minimes graduelles s’accumulant et s’amplifiant n’est pas objet de sélection, sauf la dernière devenue fonctionnelle, ou sauf à être améliorante à chaque fois, ce qui est le contraire de l'aléatoire: une orthogenèse. Et la macrovariation brutale saltationniste, d’emblée innovante, qui nécessite au moins quatre coups de hasard heureux simultanés, est de probabilité nulle. La moindre variation fonctionnelle nécessite de multiples corrélations avec génome, formes, comportement, milieu. Cette orthogenèse d’un train de variations orientées dans la bonne direction est occultée par les néodarwinistes. Les arguments secondaires appelés en renfort du noyau dur sont aussi faibles : le polymorphisme règne au lieu de la monotonie du plus apte, le modèle domestique de la sélection artificielle par l’homme est finalisé. Des molécules, formes, individus, mutent sans cesse sans évoluer, des espèces fossiles s’adaptent sans varier ni évoluer. La gratuité, la précision et la sophistication des mécanismes guerriers, sexuels, reproducteurs, mimétiques, coaptés, contredisent l’aléatoire postulé par la théorie.

 

Bibliographie

Buican D. L’évolution aujourd’hui, Hachette, Paris, 1995

Chandebois R. Pour en finir avec le darwinisme, une nouvelle logique du vivant, Espace 34, 1993

Costagliola J. Faut-il brûler Darwin ou l'imposture darwinienne, L'Harmattan, 1995

Chauvin R. Le darwinisme ou la fin d'un mythe, Le Rocher, 1997

Dambricourt A, L'hominisation et la théorie des systèmes dynamiques alinéaires, Biomath, XXX, 117-9, 1992

Darwin C. L’origine des espèces 6e édition, Garnier-Flammarion, 1992

Denton M. L'évolution a-t-elle un sens ? Fayard, 1997

Gayon J. Darwin et l’après-Darwin, Kimé, Paris, 1992

Gould SJ. Darwin et les grandes énigmes de la vie, Pygmalion, Paris, 1979

Grouchy J. Les nouveaux pygmalions, Gauthier-Villars, 1973

Johnson PE. Le darwinisme en question, science ou métaphysique ? Pierre d'Angle, 1996

Lamarck JB. Philosophie zoologique, UGE, 1968

Lejeune J. Sur les mécanismes de la spéciation, CR soc. bio. 169-4 :828, 1975

Piaget J. Le comportement, moteur de l'évolution, Gallimard, 1976

Salet G. Hasard et certitude, Le transformisme devant la biologie actuelle, Saint-Edme, 1972

Thuillier P. Darwin & C°, Complexe, Bruxelles, 1981

Torris G. Penser l'évolution, Edit. univ,1990

Torris G, Le mystère de l’évolution, repenser l’évolution et l’hominisation, de Guibert, 2007

Wintrebert P. Le vivant créateur de son évolution, Masson, 1962

 



 

L’imposture darwinienne

 

Quand la faiblesse des hommes n’a pu trouver les véritables causes, leur subtilité en substitué d’imaginaires qu’ils ont exprimées par des noms spécieux qui remplissent les oreilles et non pas l'esprit.  Pascal

 

Le darwinisme, science mousseuse.  Élie de Beaumont

 

Les groupes les plus dominants l’emportent sur les moins dominants.

The more dominant groups beat the less dominant.  Darwin

 

Darwin le Newton de la biologie ? Si c'est le cas, alors pauvre, pauvre biologie. René Thom

Les hommes, par apprentissage, peuvent réapprendre à bouger les oreilles, comme les animaux. Darwin

    Le dernier avatar du darwinisme est tenu par la pensée unique comme une évidence et un dogme intouchable, sacré. L’évolution est certes un fait, le darwinisme est une théorie, boiteuse. Opposer évolutionnisme à créationnisme est un leurre. Darwin lui-même proclamait qu’il parlait de l’origine des espèces, non de l’origine de la vie. Néanmoins, il pensait que sa Sélection Naturelle remplaçait Dieu et la théorie du dessein, à laquelle s’étaient d’ailleurs attaqués Buffon, Maupertuis, Érasme Darwin et Lamarck. La théorie du dessein règne seule de la Bible aux Lumières, bien que déjà combattue par Démocrite et Lucrèce. L’évolution est un fait. Il ne s’agit pas d’évolution ou création mais d’évolution aléatoire ou d’évolution programmée. La création du monde et des lois physiques a pu laisser des degrés de liberté à une évolution programmée dans ses grandes lignes, mais balisée par les interactions entre génomes et environnement ou pilotée dans sa continuité. Le coauteur de la théorie de la sélection naturelle, Edgar Wallace, à qui Darwin avait volé la priorité par un coup tordu à l’anglaise, exaspérait Charles en postulant la nécessité d’un coup de pouce du créateur aux trois goulots d’étranglement de l’évolution : la première cellule, le premier pluricellulaire, le premier homme.

Les tenants du créationnisme biblique sont tenus, pour justifier leur position intenable, de condamner leur créateur à l’hypocrisie d’avoir truffé le sous-sol de faux fossiles destinés à tromper ses créatures en simulant une évolution.

Ancêtre du concept de mutation, la variation darwinienne est aléatoire et infinitésimale, et sa sélection, d’abord toute puissante, a priori et créatrice des meilleurs, a dû être réduite plus modestement, dans la 6e et dernière édition de L’Origine à une sélection négative, passive, a posteriori, tueuse d’handicapés.

La seconde imposture de Darwin est de ramener sa théorie au binôme variation – sélection. Il oublie, entre elles le troisième facteur nécessaire qu’il est tenu d’évoquer dans son argumentaire : l’amplification, l’accumulation de la variation dans le bonne direction. En effet, seule la dernière variation, achevant le néoorgane,  devenu fonctionnel, est sélectionnable, toutes les autres ne donnent pas encore prise à la sélection et il lui faut invoquer sans le dire un hasard têtu, poursuivant la construction dans la même direction. Ce déterminisme, ce programme, occulté par les néodarwinistes, écarte définitivement la théorie du hasard et de la nécessité.

Ce n’est pas la seule occultation opportuniste à laquelle se livrent les néodarwinistes. La transmission des caractères acquis est revendiquée autant par Darwin que par Lamarck, mais elle ne sert qu’à couler le second. Le lamarckisme est ramené à cette formule, alors que ce qui sépare l’animal darwinien du lamarckien est ailleurs : le premier résigné tire par hasard le bon numéro à la roulette de l’évolution, au milieu d’une montagne d’échecs dont on devrait trouver les fossiles, le second est actif et se force. Les trouvailles étonnantes de l’évolution seraient issues de son vouloir s’adapter, en se tirant par exemple le cou pour brouter plus haut.

Les merveilles de l’adaptation, dont celles citées par Martoïa, sont improbables dans l’optique du hasard. Elles coexistent curieusement avec les fossiles vivants et les trouvailles, le plus souvent gratuites, du mimétisme ou de la compétition chasseur – chassé du type obus cuirasse. Martoïa n’échappe pas à la terminologie de la théorie de l’évolution, comme si darwinisme et évolution se confondaient. Le darwinisme s’est ingénié à se réapproprier, à s’annexer les théories concurrentes, au prix de concessions antinomiques. Il en fut ainsi de Wallace à Kimura. Comme c’était impossible avec les théories de l’évolution de Wintrebert, Piaget, Lorenz, Torris, on les recouvrit d’un matelas de silence. C’est plus difficile avec Denton, alors on le traite de créationniste. 

Si l’évolution n’avait d’autre objectif que de s’adapter, comme ils le soutiennent pourquoi aurait-elle dépassé le lapin et même l’amibe qui sont les espèces les plus adaptées. Il est faux d’attribuer aux seules théories du dessein intelligent l’absence de preuves, la théorie synthétique, dernier avatar provisoire du darwinisme, explique-t-elle les instincts, le mimétisme, la finalité des organes reproducteurs, le placenta, organe polyvalent construit par deux êtres aux génomes différents ? Faire appel pour prouver Darwin aux expériences de laboratoire cache mal l’impossibilité d’en trouver dans la nature. Souvent invoqué, le remplacement du phalène blanc du bouleau par sa variété brune, camouflé par le noircissement industriel des arbres anglais. Où voit-on une évolution dans ce remplacement opportuniste, partiel, momentané, d’une variété par un autre, aucune des deux n’étant modifiée sinon en nombre de ses représentants.

Entre la pensée unique monodthéiste et les « créationnistes fixistes biblistes », même renforcés par les physiciens de l’algorithme de recherche, il y a place pour les finalistes pas forcément fidéistes d’ailleurs. La finalité est une maîtresse exigeante avec laquelle le biologiste préfère n’être pas vu en public (von Brücke). Les couloirs des congrès retentissent de débats sur la finalité, jamais les séances. Le conflit n’est pas entre création et évolution mais entre évolution dirigée et évolution darwinienne. La théorie immunitaire de l’évolution de Wintrebert, la théorie constructiviste de l’évolution de Piaget, la théorie du comportement moteur de l’évolution de Lorenz, la théorie des êtres intermédiaires de Torris, sont occultées. LA théorie de l’évolution (sous entendue darwinienne) est une hypothèse impossible. Paradoxalement quand les biologistes nient la finalité, les physiciens la retrouvent dans la théorie de l’univers improbable par sa quinzaine de constantes universelles réglées à la 26e décimale.  Au point que les matérialistes en sont réduits à l’hypothèse métaphysique de l’infinité d’univers dont nous occuperions le seul par hasard fécondant.  JC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Faut-il brûler Darwin ou l’imposture darwinienne, L’Harmattan, 1995)

 

Résumé

L’intention est de faire le procès du biodarwinisme, du psychodarwinisme et du sociodarwinisme, sans préjuger des avatars du néodarwinisme, dont le dernier mais non le moindre est la théorie prétendue synthétique.

La 6e édition de l’Origine des espèces, dite définitive par Darwin, est un tel galimatias - sauvé postérieurement par la méthode des morceaux choisis - que les Anglais en  sont revenus à la 1ère en 1988.

Les facteurs lamarckiens, introduits subrepticement en roue de secours dès la 1ère édition sont renforcés au fil des rééditions au point de l’emporter sur la Sélection Naturelle, première imposture.

Le noyau dur de la théorie, la Variation triée par Sa Sainteté la Sélection Naturelle n’est que truismes et sophismes ; et le cordon de sécurité, une cascade d’hypothèses se faisant la courte échelle. Deuxième imposture

La sélection censée guidée par le hasard et la nécessité est en fait finalisée par le postulat de l’accumulation-amplification de la variation, qui ne peut donner prise à la sélection avant l’apparition du néorgane. Troisième imposture.

La sélection est passive et agit a postériori sur la variation devenue fonctionnelle. Elle ne trie pas les meilleurs, elle élimine les médiocres. Plus exactement elle constate la plus grande mortalité des faibles et des insuffisants. C’est une caisse enregistreuse des échecs.

 JC

 

 

Autres œuvres touchant à l’évolution

 

Pourquoi l’homme balance-t-il les bras en marchant ? Agressologie, 1977, 18,3:119-129

La théorie immunitaire de l’évolution de Wintrebert, 1982, 23,7:293-300

La symbiose facteur principal de l’évolution, 1984, 25,12:1287-1290

La théorie chimique de la cellule de Doffin, 1986, 27,2:117-120

Le facteur holistique de l’évolution, Agressologie, 1986, 27, 8:653-658

Éléments pour une réforme de la taxonomie du vivant, 1985, 20,3:247-250 ; 26:581-588

Les théories néolamarckiennes de l’évolution, Bergson, Piaget, Wintrebert, Torris, Séminaire de Béna 4, 5-7.10.1991

Post-face à Régine Chandebois, Pour en finir avec le darwinisme, une nouvelle logique du vivant, Éd. Espaces, Montpellier 1994

Théories et modèles biologiques, ou la prodigieuse organisation du vivant, Conversciences, L’Harmattan, Paris, 1998

 

Publié dans Évolution

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<br /> <br /> <br /> Bonjour,<br />       <br /> Vous êtes invité à visiter mon Blog<br /> Description : Mon Blog(fermaton.over-blog.com), présente le développement mathématique de la conscience humaine.<br /> <br /> <br /> La Page:L'ÉVOLUTION DU DARWINISME.<br /> <br /> <br /> UNE THÉORIE INCOMPLÈTE ?<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> Clovis Simard<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> Si vous allez par cette route, vous vous sauverez d'un nain à la miséricorde d'un géant. Tout ce que vous déclarerez logiquement impossible dans une théorie naturaliste de l'évolution des êtres<br /> sera tout autant impossible aux entités quelles qu'elles soient dont vous vous figurez qu'elles rendent moins impensables l'apparition et l'évolution des formes vivantes. Leur propre apparition et<br /> évolution sera, sauf à les placer au dessus de la logique et de la raison, un problème d'autant plus insoluble que personne ne saura ce qu'elles sont.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> J'ai eu un crache-disque et ne sais pas si je vous ai répondu. Si oui ou non excusez-moi du doublon ou du retard.<br /> <br /> <br /> Les modifications adaptatives sont préalables à leur plausible filtrage par la sélection naturelle qui agit a posteriori en défavorisant les unes sans en favoriser aucune. Le problème de<br /> l'origine des adaptations et des nouveaux gènes est en amont de la SN et n'est pas explicable par elle. Je postule en effet un pilotage de l'évolution par une ou plusieurs entités hors<br /> espace-temps. Allez sur le blog philothema de Michel Troublé, vous verrez que c'est valable pour le vivant en général. <br /> <br /> <br /> Je ne comprens pas votre première phrase. Je suppose bien que vous faites allusion à la phrase de Newton Nous sommes des nains hissés sur des épaules de géants...<br /> <br /> <br /> Merci de vtre commentaire et bonne année 2012<br /> <br /> <br /> Vous pouvez m'écrire à mon courriel jcostagliola@free.fr<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> JC <br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> C'est bien ce dont je vous parle.<br /> <br /> Et je ne puis que vous redire que non, le gradualisme de darwin ne signifie pas que les mutations successives apportent une à une des petites briques d'organes que la dernière après n génration<br /> viendrait rendre fonctionelles. Le gradualisme est, entre autre, un moyen de penser la genèse d'organes au cours de stades successifs très peu différents entre eux et tous fonctionnels. A partir de<br /> l'apparition d'une fonction pour laquelle n'existait pas initialement d'organes dédiés.<br /> <br /> Figurez vous des organismes marins réduits à vivre en eaux peu profondes pour une raison géologique x ou y, il est fort probable que ceux dont les nageoires parviendront le mieux à prendre appui<br /> sur la vase pour se déplacer et chercher de la nourriture verront leur reproduction et leur survie facilitées; il en résultera après n génrérations la présence de pates chez les descendants, mais a<br /> aucun moment n'auront commencé à leur pousser des pates non encore fonctionnelles jusqu'à ce qu'un beau jour, l'ultime variation parachevant les pates ne leur permette de s'en servir enfin.<br /> <br /> On peut imaginer des tas d'exemples: imaginez à présent que certains de ces animaux à pates aient à sortir un peu de l'eau pour prendre leur nourriture; ceux qui peuvent séjourner en "apnée" dans<br /> l'air le plns longtemps seront avantagés, puis ceux dont quelques cellules, jusqu'ici occupées à tout autre chose, arriveront par suite de quelque migration inopinée, à tirer un peu d'oxygène de<br /> l'air etc. jusqu'à l'apparition de poumons.<br /> <br /> Enfin, quand bien même vous relèveriez des contradictions réelles dans l'oeuvre de Darwin, et quand bien même il serait possible de le réfuter dans ses fondements, il ne résulterait pas de là qu'il<br /> serait une "base inexistante", pour le néo darwinisme, qui, malgré les débats INTERNES dont il est l'objet, se porte extrêmement bien.<br /> A ce compte là, il fodrait accorder l'existence à fort peu de choses et en particulier à fort peu de sciences, dont la réalité, pourtant, ne laisse pas de nous frapper chaque jour.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Jugement de valeur.<br /> De toutes façons le problème est dépassé. Le matérialisme biologique est condamné par les théorèmes de Gödel et de Watanabe et par  la machine de Troublé. Voir dans mon blog et sur le blog<br /> de Troublé "philothema".<br /> La reconnaissance des formes est au-delà des possibilités d'un système physique. Cela explique l'échec de l'intelligence artificielle depuis 50 ans. A part les liaisons obligatoires type Cl-Na<br /> les relations entre les systèmes physiques sont aléatoires et devraient l'être aussi chez le vivant, s'il n'était que physicochimique<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Je ne discute pas du néodarwinisme ni de la théorie dite synthétique, j'ai disséqué les textes et les principes de Darwin et je les ai laissé se contredire eux-mêmes en les accouplant, après les<br /> avoir dégagé des 6 éditions de 600 pages. La politique desmorceaux choisis a fait croire à l'homogénéité du darwinisme. S'il y a une chose sur laquelle il n'est jamais revenu c'est l'insignifiance<br /> et le gradualisme des variations ne  donnant prise à la sélection naturelle qu'en fin de course. Si vous voulez, jevous enverrai mon livre..<br /> Qu'est-ce que le néodarwinisme s'il est construit sur une base inexistante ?<br /> Cordialement<br /> Jacques Costagliola<br /> <br /> <br />
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